Fragmentation et Jeux de briques
Situé dans un secteur pavillonnaire en mutation, ce projet mixte (habitations et activités) structure avec élégance l’angle de deux rues. Dans la définition d’un nouveau front urbain, la volumétrie d’ensemble vise la fragmentation : les masses s’articulent en effet dans des jeux de reculs, par la juxtaposition des petites échelles, ou offrent encore des césures franches.
La nouvelle séquence architecturale s’organise donc dans un ordre « discontinu » où alignements et creux captent la lumière de façon très différente. Ces aspérités créent des ombres, détachent de courtes façades, participent à la lecture de petites échelles. Compte tenu de l’étroitesse de la voie, on appréhende nécessairement le projet selon une vision « de trois-quarts » : ces animations volumétriques sont donc toujours très lisibles.
Au centre du projet, le jardin intérieur s’étire et s’affiche jusqu’à la rue : en ménageant une large césure dans les constructions, il ouvre un lien harmonieux entre les végétations du cœur d’îlot et celles de la rue.
Cette architecture réalisée en terre cuite cherche le calme et la sobriété : comme seule fantaisie, le changement de sens de pose des briques dessine des bandeaux d’un étage à l’autre. Dans ce dessin qui mêle puissance et délicatesse, les fenêtres sont très généreuses. Dans la composition des façades, menuiseries et garde-corps introduisent un registre domestique : leur teinte vert d’eau puise dans les palettes de l’architecture du XIX -ème siècle.
