L’échelle de voisinage – Comment renforcer l’urbanité?

[Fig.1]
Vue aérienne de la Cité interdite, Pékin, Chine
[Fig.2]
Microprocesseur Northwood, 0.13µm, Intel Pentium IV
[Fig.2]
Silhouette du château de Chambord, France

Dans les immeubles collectifs – et mêmes vastes – les petites échelles de voisinage nous semblent toujours les plus pertinentes. Du hall d’entrée au palier d’étage, on connait d’autant plus facilement ses voisins qu’on partage des parties communes réduites et de taille humaine : peu de portes, peu de couloirs.

Dans la pratique, accroître la qualité de ce voisinage se traduit par une multiplication des circulations verticales. Cette disposition, qui s’oppose à première vue à la maîtrise des charges locatives (du fait de la multiplication des ascenseurs), garantit au contraire et sur le long terme une plus grande pérennité des espaces, facilite l’entretien et la sécurisation : chacun prend davantage soin du bien partagé.

Cette organisation génère en conséquence des halls d’entrée en plus grand nombre : les pieds d’immeubles sont alors plus animés. La stratégie d’un petit voisinage développé aux étages apporte donc, et de surcroit, une plus grande urbanité au niveau du sol et sur l’espace public. Multiplier les halls permet en outre de mieux répartir les locaux dédiés aux cycles : du fait qu’ils soient placés sur les parcours du quotidien, l’usage du vélo devient aussi plus intuitif.