cadres de vie
Niché dans le 18ème arrondissement de Paris, la Villa des Tulipes évoque un univers bucolique et préservé. Héritage du Paris du 19ème siècle, cette rue piétonne a su garder son atmosphère d’antan, une villa tranquille où la singularité de chaque habitation s’exprime dans une harmonie d’ensemble.
Dans ce contexte insolite du Nord parisien, la future pension de famille est tenue de s’insérer avec finesse entre la Villa des Tulipes et l’ancienne voie ferrée communément appelée « Petite Ceinture » qui la borde, au Sud. D’un point de vue urbain, elle viendra donc conclure sous la forme d’une proue la séquence architecturale amorcée par la rue des Tulipes.
Une pension de famille est un lieu où l’on peut enfin souffler, se reconstruire et se projeter. Nous avons choisi d’exprimer la noblesse de cette vocation à travers une architecture hospitalière, douce et sensible. Les matières sont de grande qualité, dans l’idée d’apporter la plus grande considération possible aux personnes qui ont connu des parcours difficiles. L’élégance de cette architecture est aussi une façon d’initier une amitié avec les riverains de la rue : l’arrivée de ce bâtiment doit en effet être perçu comme un changement positif.
La volumétrie du projet décrit une architecture minérale aux lignes simples et tendues. Des inclinaisons de façades sur les étages hauts permettent en effet de trouver accroche au prospect sur lequel le bâtiment s’adosse. Le long de la rue du Ruisseau, des retraits successifs amorcent un épannelage en gradins. On remarquera enfin que les jardins qui qualifient le pourtour du futur bâtiment s’inscrivent dans la continuité du paysage domestique de la villa des Tulipes.
Tirant parti d’un contexte urbain très favorable, tous les appartements ont été positionnés au Sud, pleinement ouverts sur le paysage apaisant de la Petite Ceinture. Les fenêtres jouent donc un rôle central : dans chaque appartement, elles ne sont pas seulement des cadres de vues, elles constituent de véritables «cadres de vie». Dessinées en alcôves, elles sont aménagées dans l’épaisseur des parois pour former un seuil habité, une assise, un espace propice à la contemplation. Chargée d’une poésie évidente, cette disposition est une invitation à déployer sa personnalité : elle peut devenir étagère, bibliothèque, jardin miniature…. Ces fenêtres offrent donc d’être parmi l’affairement de la cité tout en restant en retrait, protégé, en étant là sans y être.
programme construction d’une pension de famille de 28 logements client Paris Habitat surface 1 011m² budget 2.1M €HT mission maîtrise d'œuvre complète statut concours équipe urbanmakers (architecte mandataire) avec YLÉ architectes (architecte associé), Ginko&associés (BET structure, fluides, thermique), Ecallard (économie)